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[uprGOLD021] Egotripes

by LARME BLANCHE

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1.
LARME BLANCHE - Le Chant du loup Au delà des ruines et des runes De la discipline, du bitume Je suis le chant du loup qui s’élève Mes hurlements déchirent la nuit qui se meurt Le sang de lune au bout de mes lèvres Je suis le chant du loup qui s’élève Je suis mort en juin Sous un soleil noir Invaincu Jusqu’au bout de la nuit Un voyage dans l’oubli Une bouffée délirante Une obsession, une hallucination Une hypnose lancinante L’étreinte de l’arme blanche Qui te taillade les hanches Je suis Larme Blanche Qui te taillade les hanches Courir après des idéaux qui s’effritent Avoir la rate qui dérape Dans mon dos le souffle chaud De la meute qui me rattrape La réalité qui me frappe J’ai la tête en vrac quand je vois les manifs à la TV Tous ces affamés qui s’écharpent pour des miettes de viande avariée, périmée Qu’un tocard de politicard acharné leur a éjaculé dans le gosier Ça me donne envie de m’immoler ! Je veux foutre le feu à l’arbre qui cache la forêt Regarder cramer tous ces invertébrés Tous ces dégénérés ! Tous ces proxénètes écervelés qui prospèrent sur la rancœur comme des tumeurs ! Je me sens écœuré, humilié, pétrifié Je veux leur triturer les tripes à la scie électrique et que ça gicle (ouais que ça gicle) Je suis mort en juin Sous un soleil noir Invaincu Au delà des ruines et des runes De la discipline, du bitume Je suis le chant du loup qui s’élève Le sang de lune au bout de mes lèvres Mes hurlements déchirent la nuit qui se meurt Le sang de lune au bout de mes lèvres Je suis le chant du loup qui s’élève Je suis mort en juin Sous un soleil noir Invaincu Je suis le chant du loup qui s’élève !
2.
Obsolescence 03:39
LARME BLANCHE - Obsolescence Lorsqu’hier était meilleur Que demain sera terreur Obsolescence de l’existence Et de la chair qui devient rance La vie s’accroche au cathéter Avant de finir six pieds sous terre en poussière Les années passent, mes cellules trépassent, Mes poumons s’encrassent, C’est l’apoptose qui me fracasse ! Obsolescence, dégénérescence des sens C’est la sortie de route, la panne de tous les sens C’est la démence dans l’ambulance Mais pas de prudence, tout ça c’est de la science Quoi que tu fasses demain sera rance L’obsolescence de l’existence Et de la chair qui devient rance L’obsolescence de l’existence La déliquescence depuis la naissance Un processus irréversible Ton destin est comme celui de la France Il est brisé comme de la faïence ! Tu veux partir en vacances, mais prépare toi Ton dernier trip sera celui de la souffrance Car tu vois y a pas de lumière au bout du tunnel Y a que de la glaire au fond du pot de miel C’est la recrudescence des cours de self-defense Mais tout ce que je vois moi, c’est de la violence Tu peux me taper, mais tu finiras en souffrance En PLS la mort dans l’âme et l’âme fauchée par la faucheuse (ton âme fauchée par la faucheuse) Obsolescence, dégénérescence des sens C’est la sortie de route, la panne de tous les sens C’est la démence dans l’ambulance Mais pas de prudence, tout ça c’est de la science Quoi que tu fasses demain sera rance L’obsolescence de l’existence Et de la chair qui devient rance L’obsolescence de l’existence La déliquescence depuis la naissance Depuis la naissance j’enchaine les carences Qu’elle est loin l’incandescence de mon adolescence Mais toute mon insouciance a fini dans l’ambulance Et aujourd’hui y a plus que des temps de latence Dans cette vie éphémère qui me distance Mais rien n’a plus d’importance quand je vois ma chair qui pourrit, qui devient rance L’obsolescence de ma propre existence Programmé pour crever depuis la naissance Quoi que tu fasses demain sera rance !
3.
Bravoure 05:04
LARME BLANCHE - Bravoure T’es au courant toi aussi ? Y en a qui vont pas s’en sortir Dans ce bas monde y a trop de gens qui veulent survivre et qui sont prêts à te trahir Te bile pas, moi aussi je veux tenir sans m’ensevelir Je veux subvenir à mes besoins, à mes bas instincts, mais sans avoir à me trahir Je veux me regarder dans une glace, sans avoir envie de vomir ni de me haïr Je suis pas comme ceux qui violent leurs valeurs au forceps et au marteau-piqueur J’essaie d’avoir des principes, c’est le principe C’est pas juste de la rhétorique ni de l’anachronique Tu vois moi je suis laïc et diabolique, complètement hermétique à ton délire mystico théologique Si ton dieu existe, il t’a bien baisé Il t’a condamné, contaminé, a fait de ta vie un chantier Tu vas trimer et suer, comme un ouvrier en plein de mois de juillet Le travail rend ivre, ivre de labeur, le labeur jusque dans le broyeur Je marche à contre-jour, sans détour, sans contour À la poursuite d’un dernier recours Chaque jour est une fuite à rebours, une voie sans issue, sans sortie de secours Y a pas de dernier recours, y a pas de roue de secours Quand t’es bloqué en haut des tours, cerné par les vautours Dans un monde sans bravoure Je perds la boule sous la cagoule ! Je deviens maboule comme à Kaboul ! Y a pas de sursis, pas de répit, et encore moins de vies infinies T’as une durée de vie, elle est prédéfinie, en un claquement de doigts Et puis elle est finie Si ton dieu existe, il t’a bien baisé Il t’a condamné, contaminé, a fait de ta vie un chantier Tu vas trimer et suer, comme un ouvrier en plein de mois de juillet Le travail rend ivre, ivre de labeur, le labeur jusque dans le broyeur Je marche à contre-jour, sans détour, sans contour À la poursuite d’un dernier recours Chaque jour est une fuite à rebours, une voie sans issue, sans sortie de secours Y a pas de dernier recours, y a pas de roue de secours Quand t’es bloqué en haut des tours, cerné par les vautours Dans un monde sans bravoure Je veux de la bravoure Dans un gant de velours J’entends les tambours en haut des tours, cerné par les vautours Je veux de la bravoure Dans un ciel sans amour J’avance à contre-jour, en quête de bravoure Je veux de la bravoure Dans un gant de velours, dans un ciel sans amour J’entends les tambours en haut des tours, cerné par les vautours
4.
Providence 03:57
LARME BLANCHE - Providence La tête perchée dans le néant Le corps harnaché fermement Comme une trace blanche de Soyouz qui s’élance vers l’abime liquoreux De tes yeux silencieux J’entre dans le vide L’euphorie artificielle me submerge Et l’extase qui m’abîme Ecstasy et cocaïne Le doux venin lentement Se répand dans mes artères, m’écartèle Une vague de chaleur qui me tue De l’intérieur Un trip psychédélique qui me pique au vif Je vois des fleurs de lys Qui tournoient dans le zéphyr La tête perchée dans le néant Le corps harnaché fermement Comme une trace blanche de Soyouz qui s’élance vers l’abime liquoreux De tes yeux silencieux J’entre dans le vide Emmène-moi dans tes montagnes hallucinées Sur l’échafaud fusillé ! Regarde-moi me noyer, m’enfoncer, dans l’abîme liquoreux De tes yeux silencieux ! Délivre-moi de ta douleur tombée du ciel Un éclair dans mes artères ! Regarde-moi me broyer, perdre pied, dans tes songes éternels Par-delà le mur du sommeil ! Emmène-moi dans tes montagnes hallucinées Sur l’échafaud fusillé ! Regarde-moi me noyer, m’enfoncer, dans l’abîme liquoreux De tes yeux silencieux ! J’entre dans le vide
5.
Barricade 04:41
LARME BLANCHE - Barricade (La soirée avance et moi je m’enfonce Seul dans mes décombres, je cherche plus de réponses Y me faut juste une bonne défonce Une bonne défonce pour que je m’enfonce) Paris la nuit, quatre heures du mat’ Les yeux ouverts dans la casemate Dehors c’est un mauvais remake de Romero Tous ces zombies qui rôdent comme dans un rodéo Leurs plaies béantes et purulentes Les yeux opaques et écarlates J’en ai ma claque de cette barbaque C’est plus qu’un tas de carcasses qui se fracassent sur le tarmac Tout ça va faire de l’audimat Entre deux Big Mac et un sujet sur le djihad Pour exciter la bourgeoise et mettre du sel dans sa vie fade Putain faut que j’me barricade ! Que je foute des barreaux aux fenêtres avant la grande escalade Faut que j’me barricade ! Avant qu’on me traque Faut que j’me barricade ! J’crois que je deviens paranoïaque Faut que j’me barricade ! J’ai les entrailles qui se détraquent Faut que j’me barricade ! Comme un sniper à Stalincrack Paris est une fosse sceptique Y a pas d’antiseptique Faut pas avoir fait polytechnique Pour voir à quel point cette ville est merdique Elle grouille de vermine Dans la rue c’est la ruine, la faillite et la famine Faudrait tous les gaver de contraceptifs Les rendre infertiles dès la naissance Putain je crois que je suis pas loin de la démence J’suis un Cathare piégé en pleine Croisade Comme Andreas Schaltzmann dans ‘Les Racines du Mal’ Un seul poignard pour tous ces crevards, ces bagnards, ces cafards, ces bâtards ! Faut que j’me barricade, comme dans un zoo Que je m’enferme dans mon cercueil loin de tous ces charclos Faut que j’me barricade ! Avant qu’on me traque et qu’on me braque Faut que j’me barricade ! J’crois que je deviens paranoïaque, pire qu’un défoncé au crack Faut que j’me barricade ! J’ai les entrailles qui se détraquent, y me faut ma dose de Prozac Faut que j’me barricade ! Comme un sniper à Stalincrack, pour flinguer toute cette barbaque Faut que j’me barricade, ou que je m’évade Que je m’échappe de ce cauchemar avant de finir asphyxié comme un calmar sur le trottoir Asphyxié par le chanvre qui entre dans ma chambre et se répand dans tous mes membres Illuminé par des pensées étranges, des silhouettes malfaisantes qui titubent, lancinantes, sur le plafond d’argent de mon scaphandre Asphyxié par le chanvre, Gangréné par la fange Faut que j’me barricade ! Que je m’échappe de ce foutu cauchemar Faut que j’me barricade ! Avant qu’on traque et qu’on me braque Faut que j’me barricade ! J’crois que je deviens paranoïaque Faut que j’me barricade ! Asphyxié par le chanvre, Gangréné par la fange
6.
France 03:54
LARME BLANCHE - France France Quand t’étais jeune, t’étais belle Maintenant que t’es vieille et rance, t’as que des problèmes ! Plus le temps passe et plus tu t’érodes, tu te laisses aller Tu débloques et tu te dérobes, t’es pire que de la vérole ! France Sous tes grands airs de top model Tout le monde sait que tu te fais belle, juste pour les présidentielles ! Compte pas sur moi pour jouer à ton jeu pestilentiel J’y vois clair dans tes grosses ficelles Toutes mes condoléances à la France de la déchéance Tu sens la défaite et la véhémence T’as plus d’élégance ni d’espérance T’as que des défaillances, entre nous y a plus de romance Je veux pas choisir entre l’argent du hasch et LVMH Entre les fachos, les escrocs, les écolos et les gauchos Je suis un pêcheur, pas un bagarreur Mais j’ai envie de te crier ce que j’ai sur le cœur France Tu me dis que le vivre ensemble est une chance Moi je veux vivre mieux sans indulgence ni résilience Et pas dans l’état d’urgence quand tes négligences engendrent autant de souffrances Toutes mes condoléances à la France de l’indécence J’ai plus de clémence depuis que t’as vendu ton cul à la délinquance Maintenant que t’es à terre et sans défense, tu vas crever dans l’indifférence ! La connerie n’a pas de frontière et pas de couleur (et pas d’odeur) On est tous dans la même galère et la même douleur (le même malheur) Mais la religion est un poison doux-amer qui t’a plongé dans la torpeur France T’es putassière et grossière, tu me dégoûtes, tu pues la déroute J’en ai plus rien à foutre ! Tu vas crever dans un bain de soude, y restera même plus les croûtes ! Toutes mes condoléances à la France de l’indifférence À cette salope de Marianne insolente qui se vautre dans l’opulence alors que ses enfants crèvent la dalle et se font défoncer la panse T’as vu comme elle est belle ma France ? (ouais regarde) Ses quartiers qui brûlent et ses dealers en transe La France de la dépendance aux salles de shoot et aux allocs en toutes circonstances Cette pauvre France n’avait pas de chance, elle se croyait au dessus de la mêlée, mais sa santé n’arrêtait pas de s’effriter, d’empirer, c’est devenu une calamité, une sale trainée, fatiguée, défigurée, délabrée ! Pourtant je l’ai aimée, respectée, je lui ai tout donné Mais elle a fait que me souiller, me déshonorer, me dépouiller Mais je veux plus me faire enfiler ! Non je veux plus me faire entuber ! Allons enfants de la patrie, la fête est finie Le jour de gloire est périmé, on va se le prendre dans le périnée Tout ça va mal se terminer, on va se faire torpiller ! Toutes mes condoléances à la France de la déchéance Tu sens la défaite et la véhémence T’as plus d’élégance ni d’espérance Je vois que des défaillances, entre nous y a plus de romance Mais aujourd’hui c’est fini Né à Sainté, devenu un homme à Paris Y a pas moyen, je veux pas clamser dans ce foutu pays !
7.
Argent Sale 04:51
LARME BLANCHE - Argent sale Je suis noir comme Anish Kapoor Je suis pour le port du mal intégral En affaire comme en amour, je suis un vampire De tous les jours, avide pour toujours Je danse, je danse et je danse Au rythme de ma propre décadence J’exploite, je brade et je vends Les miettes de mon âme au plus offrant Je suis un humaniste hypocrite Je veux bien de la misère du monde Tant qu’elle reste sous le périphérique Je donne des leçons à mes voisins Je leur dis de mettre de mettre de l’eau dans leur vin bio Qu’il faut manger équitable, être écolo Et me faire livrer par un esclave à vélo Je danse, je danse et je danse Au rythme de ma propre décadence J’exploite, je brade et je vends Les miettes de mon âme au plus offrant Je suis pour aider mon prochain Tant qu’il ne rogne pas sur mes profits Je suis mondialiste, antispéciste et féministe Je sais pas d’où je viens, ni même qui je suis Je prêche la solidarité, à longueur de journée J’exige de toi la tolérance Avec mépris et arrogance J’aime l’argent, plus que les gens Je les regarde de haut, la plèbe Tous ces sans-dents ! Je danse, je danse et je danse Au rythme de ma propre décadence J’exploite, je brade et je vends Les miettes de mon âme au plus offrant Je suis le roi de l’évasion fiscale Le champion toute catégorie de l’optimisation J’ai les crocs acérés Mes canines rayent le parquet Je suis un putain de chacal Je suis un cannibale ! Mate comme je croque la mondialisation Tous ces abrutis de pauvres qui s’arrachent mes produits manufacturés par des enfants Regarde-moi presser leurs corps comme des citrons Ouais regarde, regarde encore, comme je m’étouffe dans ma dépravation ! J’aime l’argent, plus que les gens Je les regarde de haut, la plèbe Tous ces sans-dents ! Je danse, je danse et je danse Au rythme de ma propre décadence J’exploite, je brade et je vends Les miettes de mon âme au plus offrant Je me prélasse sur un parterre de liasses de billets Je les regarde de haut, la plèbe Tous ces sans-dents ! Je leur suce le sang avec mes crédits à des taux délirants Je danse, je danse et je danse Au rythme de ma propre décadence Ma religion est celle de l’argent sale J’exploite, je brade et je vends Les miettes de mon âme au plus offrant Je suis le démon de la bourse qui pompe toutes tes ressources Le trader affamé au sourire carnassier Je suis le malin en costard Le mal intégral qui vient sacrifier ta famille sur l’autel du grand capital Alors danse avec moi, et viens nourrir le tyran libéral
8.
Blasphème 04:42
Blasphème Quand je sors Je vois la mort, partout dehors Quand je dors Je sens le gore, qui me dévore Que je saigne, ou que je règne Je te blasphème ! Je te blasphème, Je te couvre de haine Je te blasphème, De mes humeurs malsaines Quand ma peau se hérisse Que ma tête dévisse Tu es mon maléfice Je suis ton mauvais fils Quand ma tête dévisse ! Au nom du père, du FIST, et du Saint-Soumis Je te renie, je te répudie ! J’ai le sang froid Je suis sans foi ni loi Je ne m’agenouille pas, devant toi Que je saigne, ou que je règne Je te blasphème ! Je te blasphème, Je te couvre de haine Je te blasphème, De mes humeurs malsaines Je te blasphème, Je te couvre de peine Je te blasphème, De mes aigreurs païennes Je te blasphème, De mes humeurs malsaines Je te blasphème Je te couvre de haine ! Je te blasphème, De mes aigreurs païennes Je te blasphème Je te couvre de peine ! Je te blasphème, Mon père, mes Ardennes Je te blasphème Je te couvre de haine !
9.
La Flamme 04:26
LARME BLANCHE - La flamme En me réveillant ce matin de printemps J’ai pris conscience que nous n’avions plus le temps Tu t’es levée bien avant moi M’abandonnant dans nos vestiges de soie Je suis resté là, au milieu des draps Pour imaginer, l’illusion de tes bras autour de moi Tes bras sur moi, ce fragment si délicat Je veux me lover contre toi (Mets-toi sur moi) Une résurgence, un souvenir fugace qui m’agace Je voudrais sentir juste une dernière fois (Le fantôme de toi) Nuit après nuit, quand tu m’éteins J’ai le souvenir un peu lointain De tes caresses de craie De la nuit et du brouillard Je vois le déclin De la flamme qui s’essouffle et s’éteint À quoi bon continuer à s’entredéchirer Assis sur la rive du Styx Submergé par des embruns de solitude Dans la quiétude d’un putain de fix Je veux voir crever mes certitudes Tu me déshabilles comme un vieux bouquin Je sais qu’à tes yeux je ne vaut plus rien Nos pages se tournent, et toi tu t’en détournes On ne sait plus comment se faire du bien L’amour est devenu délétère et malsain C’est la flamme qui s’éteint ! Nuit après nuit, quand tu m’éteins Que je ne ressens plus rien J’ai la vision qui vacille Ton amour c’est Tchernobyl Jour après jour, j’entends le refrain De ta voix pleine de dédain Et plus nos pages se tournent, et plus toi tu t’en détournes On ne sait plus comment se faire du bien L’amour est devenu délétère et malsain C’est la flamme qui s’éteint !
10.
LARME BLANCHE - Sodome & Gomorrhe Rappelle-toi y a deux ans je t’ai dit que demain est mort C’est vrai on est toujours là, mais au fond de toi tu sais que j’avais pas tort Pourquoi il fait aussi noir dehors ? À l’ombre des saules pleureurs dans cette jungle y a que des corps qui pleurent de peur sur le sol Et des orgueilleux, des vaniteux prétentieux qui dégueulent leur haine en aérosol On s’est offert un sursis, un répit, un spliff, un temps mort Pendant que tu te gaves sur Netflix, mate dehors cette nature morte abîmée, piétinée par les porcs Je suis sur le point de craquer Confiné dans un sac plastique échoué en bord d’aéroport Je sens mes tripes qui poussent et t’éclaboussent comme une cartouche J’me déverse, je suis une descente d’organes, y aura du sang, du sperme, du shit, de la merde et des larmes Des larmes blanches comme un rail de coke coupé au détergeant un soir de semaine Pour s’envoyer en l’air entre deux gouttières et oublier tous ses repères dans cette misère, cette mer de boue, cet océan de glaire éphémère Parfois j’ai l’impression de m’amarrer à une bouée en plein désert Cette putain de lucidité c’est ce qui me dessert Jusque dans mes viscères je me sens délétère, torché à l’eau de javel façon septuagénaire précaire sans retraite complémentaire Les larmes mêlées au sang versé Dans les tranchées comme des sacs de viande bradée Pendus comme des porcs à Sodome & Gomorrhe Demain est gore, demain est toujours mort Le doigt sur la gâchette Comme un soldat Le sang pisse sur les baïonnettes Dans le combat Un corps à corps puis une clé de bras Comme un soldat qui s’élance dans le combat Les larmes mêlées au sang versé Dans les tranchées comme des sacs de viande bradée Pendus comme des porcs à Sodome & Gomorrhe Demain est gore, demain est toujours mort Ce matin je me suis réveillé, j’étais mort-né Comme si j’avais pigé que j’allais finir trépané avant la fin de soirée J’suis même pas levé que je suis broyé comme les grains de mon café torréfié Ma peau brûlée au 666e degré Mon dos ressemble à rien d’autre qu’à une cave voutée Ce monde est poussiéreux comme une soirée gothique Y a des toiles d’araignées, des colliers à piques et des corbeaux… électriques L’ossuaire est en sueur, le Saint-Suaire est en chaleur Sur le dancefloor c’est la ferveur La fête est plus pathétique quand elle est triste Y a qu’à voir la gueule de ce gros tas de Robert Smith Tu sais moi j’ai toujours préféré Ian Curtis et les Smiths Jamais cru aux illusions juste aux désillusions, à la déception, la cruauté et la désolation Branleur forever comme un soir de match à Manchester ! Je voulais vivre en démocratie, je suis en pornocratie Y a pas de Neo ni de Morpheus dans cette putain de matrice Tous ces bouffons, c’est la crise de nerf civile Ces démagogues puérils ils sont pires que dans Resident Evil ! Ça va tu te sens bien au chaud chez toi, dans ton confort loin des combats ? Avant de lever le bras et de festoyer, pense à guerroyer comme un soldat Les larmes mêlées au sang versé Dans les tranchées comme des sacs de viande bradée Pendus comme des porcs à Sodome & Gomorrhe Demain est gore, demain est toujours mort Le doigt sur la gâchette Comme un soldat Le sang pisse sur les baïonnettes Dans le combat Un corps à corps puis une clé de bras Comme un soldat qui s’élance dans le combat

about

Le 20 janvier 2020, je signais un mystérieux projet français du nom de Larme Blanche, une cagoule, une tenue camouflage, une plume au vitriol, des paroles d'une lucidité éclatante, un flow charismatique qui oscille entre la dark folk et le rap déviant façon Experience/Michel Cloup sans compromis. C'est une sacrée découverte, un sacré clash stylistique que personne n'avais jamais osé auparavant, un kiff total dont le deuxième album sort chez Unknown Pleasures Records le 22 avril, entre les deux tours de la Présidentielle. Nous dévoilerons les extraits au fur et à mesure des événements car la pertinence des paroles fait écho à un actualité planétaire qui ne cesse d'évoluer défavorablement. Le cri du cœur d'une jeunesse qui refuse que l'on oblitère son avenir.
Vive LARME BLANCHE !!!!

credits

released April 22, 2022

Guitares - Fred Schouler (« Providence »)
Saxophone - Quentin Dubarry (« Barricade »)
Artwork by Violet Widow
Mixing by Sébastien Faits-Divers
Master by Fred Schouler - Mixing & Mastering engineer

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UNKNOWN PLEASURES RECORDS Avignon, France

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